La chronique – La RdR Alcool (Réduction des Risques Alcool)

La chronique – La RdR Alcool (Réduction des Risques Alcool)

Comprendre ce qu’est la RdR Alcool 

Devenue une politique de santé publique en 2016, la Réduction des Risques Alcool permet d’éviter les ruptures de parcours et l’aggravation des situations. Cette méthode d’accompagnement fait partie de l’offre de soin des établissements médico-sociaux du pôle addictologie de l’association. Voici des éléments de compréhension de la RdR Alcool et sa mise en œuvre à l’Apléat-Acep. 

Quelques chiffres clés 

43 millions de Français consomment de l’alcool et 10 millions ont une consommation d’alcool quotidienne. 
Alors que 24% des 18 à 75 ans dépassent les repères de consommation, selon une étude Santé Publique France, 5 millions de personne se disent en difficultés face à leur consommation d’alcool. 
L’alcool est la 2ème cause de mortalité évitable après le tabac, avec 41 000 décès par an liés à l’alcool. 

Vers une prise en charge adaptée  

Alors que la proposition standard de prise en charge face à une problématique liée aux consommations d’alcool est l’arrêt de ces consommations, cette solution s’avère peut efficace sur un certain nombre de personne avec une reprise majoritaire de la consommation suite à un arrêt. 

Par ailleurs, l’usage dangereux d’alcool et drogues est l’un des problèmes de santé et de société les plus stigmatisés. Le sentiment de honte et de culpabilité généré par cette stigmatisation renforce les consommations. 

Ainsi, c’est une spirale infernale qui peut être vécue par les personnes en difficulté avec leur consommation d’alcool :  

  • ma consommation est un problème 
  • l’alcool est diabolisé 
  • je ressens de la culpabilité, de la honte face à cette consommation 
  • je tente d’éradiquer l’alcool  
  • si je reprends les consommations, je ressens un profond échec 
  • il entraine un renforcement des consommations et de l’isolement 
  • un découragement  
  • un renoncement aux soins 
  • cela aggrave mon état de santé 

Alors pour éviter les ruptures de prises en charge et l’aggravation des situations, il apparait important de tenir compte des impacts de ces consommations. 
C’est dans ces situations particulières qu’intervient le concept de Réduction des Risques Alcool (RdR Alcool). 

La RdR Alcool, c’est d’abord une méthode d’accompagnement adaptée aux besoins spécifiques des personnes en difficultés face à leur consommation. Cette méthode limite les risques sur le plan physique, psychique et social. 

Elle est devenue une politique de santé publique en s’inscrivant dans la loi de 2016 de modernisation de notre système de santé. Elle reconnaît officiellement les démarches d’accompagnement et de soins inconditionnels dénués d’impératif d’abstinence.  

Formation et déploiement au sein de l’Apléat-Acep 

En septembre 2022, 20 professionnels de l’association (des CAARUD Sacados et Le 108, des CSAPA Le 10 Bis, le Caet, La Levée et La Préface) ont été formés par Mme Emmanuelle LATOURTE de l’association santé! 

En effet, l’association santé! propose une déclinaison opérationnelle du concept RDR Alcool via 3 axes d’intervention :  

  • Une façon différente de parler d’alcool via un discours spécifique non excluant, non culpabilisant 
  • Une façon différente d’accueillir les personnes via l’adaptation des postures  
  • Une façon différente d’intervenir auprès des personnes en s’attachant à leurs besoins spécifiques 

Cette approche a pour finalité l’amélioration de la qualité de vie et le rétablissement. 

Les professionnels ont été formés aux 2 méthodes ici! et iaca!  :  

  • dans un collectif (la méthode ici!) pour permettre l’inclusion des personnes consommatrices d’alcool et favoriser l’accès au soin 
  • en individuel (la méthode iaca!) pour guider le professionnel dans l’élaboration, la co-construction et la coordination du parcours de santé de la personne 

Suite à cette formation, les actions se sont mises en place dans les établissements du pôle addictologie de l’association. 

Une consommation acceptée au CAARUD 45 

Au CAARUD Sacados à Orléans, depuis fin décembre 2022, la consommation d’alcool est autorisée dans les locaux.   

La Réduction des Risques (RdR) est l’une des missions d’un CAARUD (Centre d’Accueil et Accompagnement à la Réduction des Risques pour Usagers de Drogue). 

La RdR appliquée au produit Alcool repose sur deux grands principes : 

  1. L’absence de jugement à l’égard des consommations  
  2. La dispensation de conseils visant à diminuer les impacts négatifs des prises 

Ainsi, les conseils suivants font partie de l’approche visant à améliorer la qualité de vie et le rétablissement :  

  • Veiller à l’hydratation, à l’alimentation et au sommeil 
  • Eviter les pics de consommations (surconsommation et sous consommation) 
  • Diminuer la stigmatisation et la culpabilité ressentie par les personnes consommatrices d’alcool 
  • Travailler sur le concept de gestion des consommations, qui propose une alternative à l’abstinence, que certaines personnes ne sont pas en mesure d’atteindre 

La première action mise en place par l’équipe du CAARUD Sacados a été d’accepter les consommations d’alcool lors d’un repas de Noël pour les usagers. La consommation, encadrée à deux unités d’alcool maximum selon les recommandations de l’OMS, a été bien reçue par les usagers. L’annonce de la possibilité de désormais consommer de l’alcool au CAARUD a, elle aussi, été bien perçue. L’ambiance lors du repas était bonne. Il n’y a eu aucun débordement lié aux consommations. 

Repas de Noël pour les usagers du CAARUD Sacados à Orléans

Des affichages ont été mis en place dans les locaux, avec des messages forts visant à déculpabiliser les consommateurs et à ouvrir le dialogue sur l’alcool. De nouvelles boissons ont été proposées (smoothies, sodas, bières sans alcool) afin d’encourager l’hydratation des personnes consommatrices.  Un panier de légumes récupéré auprès de l’association Solembio a permis de travailler autour de l’alimentation. Un stock de bières a été placé dans la pharmacie. Il permet de fournir de l’alcool aux personnes qui présenteraient des symptômes de manque. Les périodes d’abstinence forcées étant très dangereuses pour les personnes dépendantes à l’alcool.  

Avant que l’alcool ne soit autorisé au CAARUD, les usagers devaient se cacher pour consommer ou étaient contraints de boire rapidement leur cannette. Cette interdiction ne favorisait pas le travail autour des consommations. Elle accentuait la forte stigmatisation vécue par les consommateurs d’alcool, notamment lorsqu’ils consomment dans l’espace public.  Certains usagers qui passaient auparavant de manière très rapide prennent désormais le temps de se poser.  

Pouvoir consommer au CAARUD, c’est pouvoir consommer en sécurité, sans se sentir jugé ou exclu, tout en travaillant à diminuer les risques liés aux prises.

Le Bar à jeux au CTR La Levée 

C’est le même constat qui a été fait par les équipes du Centre Thérapeutique Résidentiel La Levée à Orléans. Les consommations d’alcool s’effectuent à l’extérieur, seul, et de manière parfois intensive (binje drinking). Les temps dit “creux”, sans activité, sont propices aux cravings. L’interdiction de consommer ne permet pas de s’essayer à consommer autrement. Pour certaines personnes, il est parfois très difficile d’atteindre une abstinence totale.  

L’équipe a imaginé une activité sur un temps de partage autour de jeux de société divers, avec la possibilité de consommer une ou deux unités d’alcool, encadré par des professionnels. Ces consommations sont payantes, sous forme de ticket acheté au préalable.  

L’activité a fait l’objet d’un questionnaire auprès des résidants avant sa mise en place. Il a permis de recueillir les avis et intérêts de chacun. Un temps de sensibilisation autour de l’alcool, de la législation en vigueur et de la RdR a également été mené en amont de la première activité. 

Le bar à jeux du CTR
La plaquette de l'action et l'aperçu des cartes du Bar à Jeux

Intitulé “Bar à jeux”, l’activité dure 2 heures et est encadrée par 2 professionnels (psychologue et aide médico-psychologique). La participation des résidants relève de la libre adhésion. 

Le “bar” est composé de différentes boissons, à l’image d’un lieu que l’on pourrait fréquenter en dehors de l’établissement : bière, alcool fort mais aussi café, thé, jus de fruit et sodas. Les conditions requises pour participer à l’activité sont de ne pas avoir consommé d’alcool avant celle-ci (évaluation orale et éthylotest peuvent être utilisés) et adhérer à la charte mise en place.   

Cette activité permet aux résidants participants d’apprendre à consommer autrement, de renouer avec le plaisir via une activité ludique (le jeu) et via le partage de valeurs d’entraide. 

Depuis mai 2023, 6 séances ont eu lieu avec 15 participants sur la base du volontariat, sur divers temps de la semaine (le matin, en début et fin d’après-midi). 

De nouvelles formations envisagées pour enrichir l’offre de soin 

Enthousiasmé par l’expérience positive d’Orléans, c’est l’ensemble de l’équipe du CAARUD Le 108 à Bourges qui sera formée à la RdR Alcool pour intégrer la pratique au sein de l’établissement d’ici la fin de l’année 2024. 

Une formation est également envisagée pour l’équipe des CSAPA ambulatoires d’Orléans et Bourges, couplée à une réflexion pour intégrer au mieux l’approche RdR Alcool au sein de l’offre de soin des établissements. 

Pour aller plus loin 

La chronique – programme “Bouge ta clope” avec le service PISTES

Cette semaine on se retrouve avec le service PISTES (Prévention Formations Recherches) à Orléans pour la 17ème chronique ! 

Cette chronique fait suite à la numéro 5 sur le programme “Bouge ta clope” (à relire ici).

Pour rappel, Bouge ta clope est un programme autour de la prévention et réduction du tabac, à destination des fumeurs comme des non-fumeurs, qui a été créé dans le cadre de l’appel à projet lancé par l’Agence régionale de santé appelé Compétences Handicap Addiction Prévention Inclusion. Aucun programme de prévention des addictions n’existait pour les personnes en situation de handicap, il était donc question d’en déployer un uniquement pour ce public. Ce tout nouveau programme créé selon le référentiel Santé Publique France des compétences psychosociales permet de répondre à 2 objectifs : 

  • Aider à réduire la consommation de tabac ou l’arrêter 
  • Développer les compétences psychosociales

Rose DAMPURE, Éducatrice spécialisée, au sein du service PISTES intervient depuis janvier pour la première fois dans le cadre du programme au sein de l’ESAT à Bourges. Lors de la 1ère partie de la chronique “Bouge ta clope” nous avons parlé de la première phase du programme (phase de recrutement) dans laquelle nous avons mis en avant les étapes de sensibilisation et d’activités pédagogiques/stands. 

Aujourd’hui, nous allons parler de la phase de mise en pratique, seconde phase du programme. Rose et la référente de l’ESAT ont commencé à la déployer de fin mars à fin juin via 2 actions : 

Action 1 Ateliers en groupe 

La phase de mise en pratique a commencé par des ateliers en groupe. Suite à la phase de recrutement, 16 travailleurs ont décidé de s’y inscrire dont 9 fumeurs et 7 non-fumeurs. Les deux intervenantes leur ont proposé 1 activité par semaine dont 9 au total

  1. Cohésion de groupe et engagement individuel
  2. Mes motivations à diminuer, arrêter, soutenir
  3. Mes forces, mes compétences 
  4. Ce qui me fait peur, ce qui me manque pour réussir à diminuer ou arrêter ? 
  5. Identifier les soutiens à ma disposition 
  6. Techniques d’évitements / alternatives à la consommation 
  7. Pourquoi communiquer efficacement ?
  8. Savoir dire non 
  9. Séance de clôture 

Action 2 Entretiens individuels 

Durant les journées d’ateliers en groupe, des entretiens individuels ont également été effectués. Suite à la phase de recrutement, 19 travailleurs ont décidé de s’y inscrire : 

  • 9 fumeurs 
  • 6 non-fumeurs 
  • 4 avec autres addictions

Pour les travailleurs fumeurs, l’objectif a été de les accompagner à établir et respecter leur plan d’aide à l’arrêt ou de diminution en s’appuyant sur le développement des compétences psychosociales. 

Pour les travailleurs non-fumeurs, l’objectif a été de les accompagner à développer leurs compétences psychosociales afin qu’ils soient soutiens de leurs pairs en démarche d’arrêt ou de diminution mais aussi de développer leurs facteurs protecteurs vis-à-vis du tabac et autres conduites addictives. 

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Le programme Bouge ta clope a pris fin au sein de l’ESAT à la fin du mois de juin. Pour l’occasion, les travailleurs de l’ESAT, Rose DAMPURE et Marion FAL Coordinatrice du programme, se sont retrouvés pour une journée événement. Tous ensemble ils ont partagé des activités choisies par les travailleurs tels que le molkky, la pétanque, un blind-test et un pique-nique. Un moment de partage et de détente pour clôturer sereinement le programme.

Le premier test du programme Bouge ta clope s’est révélé très positif, de nombreux changements ont été remarqués : 

Pour les fumeurs :

  • 1 travailleur a complètement arrêté de fumer
  • 7 travailleurs ont diminué leur consommation

Concernant le développement des compétences psychosociales, des changements positifs ont été remarqués concernant :  

  • La communication
  • L’empathie 
  • La gestion du stress et des émotions 
  • La notion du “savoir dire non” 

Au vu des résultats, des retours très positifs et du besoin de ce public vulnérable, le service PISTES a déposé un appel à projet auprès de l’ARS afin de déployer le programme dans 3 ESAT du Loiret et 3 ESAT du Cher chaque année et ce sur 3 ans. En attendant la réponse d’appel à projet et le lancement du prochain programme, les professionnels de l’association travaillent minutieusement sur la réécriture du projet et se chargent de faire remplir des fiches d’évaluation pour pouvoir apporter des améliorations au programme. Les résultats rendent compte de l’importance d’avoir un programme de prévention et de réduction du tabac pour le public atteint d’un handicap. 

La chronique prend des vacances, on se retrouve à la rentrée pour un nouveau format !

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La chronique – La démarche ETP aux ACT

Cette semaine on se retrouve aux Appartements de Coordination Thérapeutique dans le Loiret pour la 16ème chronique !

Les Appartements de Coordination Thérapeutique de l’APLÉAT-ACEP accueillent des personnes atteintes de maladies chroniques telles que VIH, hépatites, cancer, etc. et en situation de précarité psychosociale. Les ACT disposent de 27 places avec hébergement sur le site d’Orléans et de 18 places (10 en diffus et 8 hors-les-murs) sur l’antenne de Montargis. 

Pour une durée maximale de 2 ans, l’accompagnement proposé par les ACT répond aux objectifs de coordination de soins, de soutien aux démarches administratives et de soutien psychologique. 

Dans le cadre du développement de son offre de soins, les ACT ont pour objectif à terme d’élaborer un programme associatif d’Éducation Thérapeutique du Patient.

Les professionnels des ACT en pleine formation

La démarche ETP a pour objectif d’aider les personnes accompagnées à acquérir ou à maintenir un niveau de compétences leur permettant d’améliorer leur qualité de vie. Si elle est surtout connue dans le cadre du soin, la démarche d’ETP peut aussi s’inscrire dans le champ du social puisqu’elle répond au développement du pouvoir d’agir et de l’autonomie de la personne.

Pour envisager la mise en place de ce projet, l’ensemble des professionnels de l’établissement ont eu l’opportunité de participer à la formation premier niveau de la démarche d’Éducation Thérapeutique du Patient (ETP) sur le 1er trimestre 2023. 

Des intervenants de qualité

D’une durée de 40h réparties en deux sessions, la formation ETP a été réalisée par 2 intervenants de qualité, au titre du Centre de Formation certifié Qualiopi de la Fédération Santé Habitat : 

  1. Mme Catherine Greffier, Ingénieur en pédagogie à l’Unité Transversale d’Education Thérapeutique, Pôle Santé Publique
  2. Mr Emmanuel Bouhour, médiateur en santé pair  

 La formation ETP a pour objectif de former les professionnels à : 

  • Concevoir, mettre en œuvre et améliorer un programme d’éducation thérapeutique 
  • Instaurer un climat de confiance et développer une attitude éducative 
  • Impliquer un patient ressource dans un programme d’éducation thérapeutique 
Exercice collectif

Suite à cette formation, l’équipe des ACT travaille sur la mise en place de groupes d’ETP axés autour de 4 compétences : 

  • Bien manger 
  • Vivre dans mon logement 
  • Être autonome dans mes démarches administratives 
  • Vivre avec ma pathologie 

La mise en place des premiers ateliers nutrition en juillet 2023 donnera le coup d’envoi de la démarche du ETP au sein des ACT qui aura pour finalité la création d’un programme en 2024. 

La psychologue de l’établissement débutera en septembre 2023 une formation dans le cadre du ETP pour à terme coordonner cette pratique pour les établissements et services du Loiret. 

A bientôt pour découvrir une nouvelle action réalisée par l’association ! 

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La chronique – L’offre Station Game au CSAPA La Station

Cette semaine on se retrouve au CSAPA La Station à Orléans pour la 15ème chronique !

Le CSAPA La Station propose un accueil à destination des jeunes usagers de moins de 23 ans qui présentent des conduites addictives avec ou sans substances ainsi que leur entourage. C’est un établissement de prévention et d’intervention précoce, un lieu d’écoute, d’accueil, d’accompagnement et de soins, gratuits, anonymes et confidentiels

Depuis 2015, l’APLEAT ACEP a un binôme spécialisé dans la prise en charge des joueurs de jeux de hasard et d’argent ainsi que de joueurs de jeux vidéo excessifs. Celui-ci est composé d’une psychologue, Céline BENOIST et d’une conseillère en économie sociale et familiale, Azélie BRAND. Leur mission est transversale sur le CSAPA adulte et jeunesse.

Récemment, le binôme a mis en place une offre d’accompagnement de médiation numérique auprès des joueurs excessifs de jeux vidéo : Station Game

Vidéo présentation Station Game

Sur rendez-vous, le binôme jeu accueille les patients au sein de La Station dans l’objectif de : 

  • Créer une alliance thérapeutique par le biais de l’outil commun : le jeu vidéo. Et ainsi éviter le face à face pouvant être angoissant.
  • Utiliser l’écran comme outil supplémentaire d’évaluation et d’analyse de la situation
  • Développer la capacité des jeunes à utiliser le jeu de manière thérapeutique
  • Les aider à gérer leur pratique de jeu

Station Game a pour mission d’utiliser les jeux vidéo comme outil de médiation et de soin. Cet outil possède un univers extrêmement riche en termes d’expérience, scénarios, personnes et lieux. Il permet ainsi de pouvoir expérimenter diverses situations en lien avec leur vécu personnel. Il permet de rejouer des difficultés conscientes ou inconscientes et/ou des questionnements. Il est parfois difficile d’aborder ce qu’il ne va pas et certains événements de vies ne peuvent pas être nommés. Les jeux vidéo vont permettre aux professionnels de s’adapter aux patients et d’utiliser un langage commun qui est celui des images.  De ce fait, les images facilitent un travail d’intégration du vécu des patients. 

Simulation d’un rendez-vous

Pour répondre à la problématique des joueurs, le binôme jeu dispose d’une large bibliothèque de jeux vidéo se jouant seul ou en coopération ainsi que du matériel de gaming. Les professionnels proposent aux patients de jouer à un jeu choisi ensemble durant les rendez-vous. Ils sont amenés à jouer avec eux ou à être en soutien pour les accompagner dans leurs difficultés dans et à travers celui-ci. Des moments d’échange avec les joueurs sont également là pour permettre une élaboration du vécu dans le jeu mais aussi de tout ce que le patient souhaite aborder au cours de la séance. 

Bureau gaming
Bibliothèque de jeux vidéos

L’offre de soin Station Game peut être proposée à tous les joueurs excessifs de jeux vidéo peu importe l’âge.

Si vous ou un de vos proches êtes concerné par l’usage excessif des jeux vidéo, n’hésitez pas à contacter nos professionnels pour qu’ils puissent vous aiguiller : 02.38.42.22.01 ou parlonsjeux@apleat-acep.com 

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La Chronique – Atelier journal au CSAPA CAET

Cette semaine on se retrouve au CSAPA (Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) CAET à Bourges pour la 14ème chronique!

Le CAET est une structure d’accueil, d’écoute, de soins et d’accompagnement pluridisciplinaire à destination de toutes les personnes ayant des usages de drogues ou des conduites addictives. C’est un lieu d’accueil confidentiel, gratuit et anonyme. 

Depuis 2022, l’établissement met en œuvre un projet d’action renforçant l’autonomie des personnes dans la gestion et dans la compréhension de leur conduite addictive. Cet axe de travail a pour objectif de développer les compétences psychosociales des patients. Pour cela, les professionnels de l’établissement ont décidé de proposer des ateliers d’inspiration “éducation thérapeutique du patient”

Dans le cadre de ce projet, les professionnels ont réfléchi à l’idée de proposer un atelier journal. L’équipe est persuadée que sa mise en place est importante en raison de ses vertus fédératrices, utiles tant au niveau individuel que institutionnel. Suite à la mise en place d’un questionnaire pour connaître l’avis des personnes accompagnées du CSAPA CAET, une dizaine d’entre elles ont répondu favorablement à la mise en place de l’activité. 

Un travail de longue haleine
L’ensemble des dessins réalisés par les personnes accompagnées du CSAPA CAET

L’atelier à visée thérapeutique a été proposé pour donner la possibilité aux personnes accompagnées du CSAPA CAET de s’exprimer librement sur divers sujets, qui peuvent les concerner ou non. La mise en mots de leurs expériences personnelles a pour but de favoriser la mise en sens et la conscientisation individuelle de leurs problématiques et conflits internes,  nécessaires à la compréhension des facteurs qui influencent leurs consommations (début, rechute,…). Il a été analysé que de nombreux patients présentent des difficultés à canaliser et analyser leurs pensées comme leurs émotions. D’un point de vue psychanalytique, le groupe et les productions finales de l’atelier journal permettraient de créer une contenance psychique vectrice de sens. Les journaux réalisés ne sont pas voués à être diffusés en externe, ils ont vocation à rentrer dans le parcours de soins des personnes accueillies. La diffusion papier est limitée aux personnes accueillies, leur entourage et les professionnels de l’association

L’atelier journal a été proposé dans le but de répondre à plusieurs objectifs : 

  • Développer l’estime de soi
  • Exprimer ses émotions
  • Apprendre à s’accepter 
  • Permettre de se sentir utile (collectivement/individuellement)
  • Apprendre à s’inscrire dans un groupe de pairs 
  • Favoriser la rencontre et le partage 

Après de nombreux échanges entre professionnels et personnes accompagnées du CSAPA CAET, il a été décidé que tous ensemble ils réaliseront 1 journal par trimestre, l’équivalent de 4 journaux durant l’année 2023. Élodie Laurent, Éducatrice spécialisée et Morgane Nouaille, Psychologue clinicienne sont chargées d’animer 2 fois par mois les différents ateliers permettant la réalisation des journaux. Dans le cas où les intervenantes sont absentes, d’autres professionnels reprennent occasionnellement les rênes. Sans aucune obligation de participation, chacun à la possibilité d’apporter sa contribution sans contrainte d’adhésion sur un temps défini. Les personnes peuvent venir durant une séance entière ou même 5 minutes, venir à une séance et pas aux autres. Les personnes accueillies vont prochainement pouvoir également participer à l’atelier sans venir aux différentes séances de création : une boîte de recueil, actuellement en cours de réalisation, sera installée en salle d’attente pour que chacun puisse y déposer un texte, un dessin,… Les créations peuvent aussi être déposées en main propre à l’animatrice d’accueil. Les professionnels souhaitent que le journal soit le plus ouvert possible et qu’il représente l’hétérogénéité des personnes accueillies.

En plein travail d’écriture
Un espace propice à l’imagination et à la créativité

Depuis janvier 2023, 6 personnes accompagnées ont travaillé sur la création du premier journal grâce aux diverses séances dédiées à ça : lectures d’articles et de journaux, échanges réguliers autour de l’esprit et de la forme du journal, écriture de poèmes/textes, élaboration de dessins,… Le travail a été réparti durant 3 mois en plusieurs étapes : la composition, la création, la mise en forme et le dépôt du journal. Tout l’investissement fourni a amené à la sortie du 1er numéro durant l’hiver 2023. Un grand merci à l’imprimerie Notre-Dame qui a gracieusement imprimé notre journal. 

Toutes les personnes ayant participé à la création de ce premier journal sont satisfaites du travail réalisé. Tous les participants sont très demandeurs et se sont énormément impliqués dans les temps de travaux collectifs. Malgré les différences d’âges, de milieux et de problématiques de très belles choses ont pu être réalisées tous ensemble. L’association est fière de ce fabuleux projet mené à bien par les professionnels du CSAPA CAET. Tout le monde s’est empressé de feuilleter le journal et de réfléchir à du contenu pour le prochain numéro qui sera diffusé fin juin, début juillet. 

Première page de couverture du 1er journal élaboré par le CSAPA CAET

Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir une nouvelle action réalisée par l’association ! 

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La chronique – Atelier préparation au code de la route au Pass’âge

Cette semaine on se retrouve au Pass’âge (Point d’Accueil et d’Ecoute Jeunes & Espace de Vie Sociale) à Sancoins pour la 13 ème chronique!

Le Pass’âge a pour objectif de développer une fonction préventive d’accueil, d’écoute et de soutien qui s’adresse à la fois aux jeunes et aux parents. L’équipe de l’établissement accueille et écoute de façon inconditionnelle et sans rendez-vous les jeunes et leurs familles confrontés à des situations de mal-être, d’échec scolaire, de conflits familiaux, à des conduites à risques,…

Sancoins est une ville très reculée et avec très peu de services. Il est primordial de se déplacer dans les villes alentour pour pouvoir satisfaire ses besoins. Disposant de très peu de moyens de transport, les professionnels du PAEJ ont constaté que sur un territoire rural comme celui de Sancoins, l’accès au permis et à la mobilité sont donc essentiels pour les jeunes. 

A ce jour, nous constatons que peu de jeunes ont passé l’examen du code. Cela s’explique par le coût élevé de la formation en auto-école, le manque de confiance en eux, et que franchir le pas de s’inscrire à l’examen est compliqué.

Dans le cadre de cette constatation, l’équipe du Pass’âge a mis en place depuis juin 2022 un atelier de préparation à l’épreuve du code de la route pour ceux désirant passer l’épreuve en candidat libre. A destination des jeunes du territoire de 17 à 25 ans, cette activité a été mise en place en partenariat avec la Mission Locale Cher Sud.


Cette activité a été proposée aux jeunes dans le but de répondre à plusieurs objectifs: 

  • Rendre l’examen du code accessible à tous 
  • Lutter contre les exclusions
  • Développer la confiance en soi

En pleine séance collective de code

Tous les mardis, les professionnels proposent aux jeunes du centre des accompagnements individuels le matin et collectifs l’après-midi.

Les accompagnements se font par le biais d’une connexion à la plateforme Internet “Ornicar“, dont l’abonnement est gracieusement pris en charge par la Mission locale. A chaque atelier collectif, les jeunes réalisent plusieurs séances de code pendant lesquelles ils partagent tous ensemble leurs questions et réponses. 

Depuis un mois, les professionnels proposent également des accompagnements individuels pour les jeunes qui sont prêts à passer l’examen. Dès que leurs résultats atteignent régulièrement 30 points sur 40, des accompagnements individuels leur sont proposés pour les préparer à l’épreuve, en les mettant dans les conditions de l’examen. L’objectif est de mettre les jeunes en confiance pour qu’ils ne se retrouvent pas perdus le jour J et que le stress ne prenne pas le dessus sur eux.

Damien, un jeune du Pass’âge a pu nous confier : “L’atelier m’aide à apprendre le code plus agréablement, je ne suis pas dans cette optique de “révision scolaire, assis à mon bureau”, là je peux débattre sur le moment avec d’autres personnes. On peut exprimer chacun nos points de vue, et le tout dans une bonne ambiance.” 

Cet atelier permet aux intervenants de créer un premier contact avec les jeunes, pour pouvoir ensuite, pour ceux qui le souhaitent, enclencher des accompagnements individuels en fonction des problématiques exprimées. Une activité très attractive auprès des jeunes, environ 20 d’entre eux ont pu être accompagnés depuis le début de sa mise en place.

Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir une nouvelle action réalisée par l’association ! 

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La chronique – Atelier esthétique au Centre Thérapeutique Résidentiel La Levée

Cette semaine on se retrouve au Centre Thérapeuthique Résidentiel de La Levée à Orléans pour la 12ème chronique !

Le centre accueille des femmes et des hommes majeurs avec ou sans traitement de substitution ayant des conduites addictives à des produits psychoactifs (stupéfiants, alcool et médicaments). Tous souhaitent bénéficier d’une prise en charge globale dans le cadre de leur démarche volontaire d’insertion.

Une prise en charge médico-psycho-socio-éducative en addictologie est assurée par l’équipe pluridisciplinaire. Par ailleurs, les activités collectives proposées par le personnel font partie du contrat de soin et d’insertion.

Lors d’échanges informels, certains résidants ont pu exprimer de l’intérêt quant à la possibilité d’avoir une activité leur permettant d’apprendre et/ou de réapprendre à prendre soin de soi. Dans le cadre de cette demande, les professionnels ont décidé de mettre en place depuis début mars un atelier esthétique, activité qui s’inscrit dans les projets personnalisés de chacun.

Laura Grilli-Gatling, et Patricia Koko, Aides médico-psychologique proposent aux résidants de réaliser 1 fois par semaine différents types de soins : masques pour les mains et le visage ou encore séance manucure. Les deux intervenantes s’adaptent en fonction des envies et des besoins de chacun. L’activité est libre d’inscription et n’a pas de visée obligatoire. Chaque personne a l’occasion de s’inscrire ou non de manière ponctuelle ou récurrente.

Julie en pleine préparation d’un masque pour les mains

Cette activité a été proposée aux résidants dans le but de répondre à plusieurs objectifs: 

  • Reconstituer l’image de soi/Favoriser l’estime de soi 
  • Tendre à la sérénité du corps (bien-être et détente)
  • Apprendre à prendre soin de soi et de son corps 
  • Développer ses compétences psychosociales 
  • Savoir partager ses connaissances 

Pour favoriser le bon déroulement de l’atelier, l’association a alloué un budget pour que l’équipe puisse acheter les produits nécessaires à la réalisation de l’activité. Ainsi, le personnel a pu acheter différents produits : aloé vera, argile verte, huile de coco, huiles essentielles, bicarbonate de soude, serviettes de toilettes…

Durant 1 heure, les intervenantes aident chacun d’eux à réaliser ce dont ils ont besoin. Ils cherchent ensemble les bonnes recettes directement sur Internet. Après avoir trouvé les soins adéquats à leurs besoins, tous passent à la partie pratique. Laura et Patricia les guident dans la réalisation de leurs soins tout en leur apportant leurs conseils personnels. Ce moment de détente permet d’échanger tous ensemble et de partager ses propres connaissances.

En pleine application du masque pour les mains

Julie a pu nous confier : “L’activité permet de me détendre et de me vider la tête. C’est la première fois que je fais des soins maison, et je sais que je pourrais réutiliser les recettes lorsque je serai chez moi.”

Des moments entre professionnels et résidants qui permettent d’échanger plus facilement et de connaître davantage les besoins de chacun. Une première séance qui a été très appréciée par tout le monde. L’intégration de cette activité au sein du centre a été une grande réussite. Tous ont hâte de participer aux autres séances pour continuer à prendre soin d’eux tout en apprenant à nouveau à se faire confiance. 

Pour en savoir plus sur le Centre Thérapeutique Résidentiel de La Levée : La Levée – APLÉAT-ACEP (apleat-acep.com) 

Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir une nouvelle action réalisée par l’association ! 

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La chronique – Accès à l’alimentation (petit-déjeuner + accès continue à la nourriture) au CAARUD Le 108

Cette semaine on se retrouve au CAARUD (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues) Le 108 à Bourges pour la 11ème chronique !

Le CAARUD est un lieu d’accueil inconditionnel, gratuit et anonyme, de prévention et de réduction des risques et des dommages. L’équipe pluridisciplinaire de l’établissement accompagne les personnes suivies durant des temps d’accueil individuel et collectif

Après avoir constaté un non-accès à la nourriture de façon régulière pour la population en situation de précarité, l’équipe propose un libre accès à l’alimentation aux personnes accueillies au CAARUD. Grâce au partenariat avec la Banque Alimentaire et aux paniers donnés gracieusement nous pouvons continuellement répondre aux désirs de chacun.

Dans la continuité du projet, un atelier petit-déjeuner est proposé chaque mois par les professionnels. Sur l’exemple du CAARUD Sacados 45 qui organise des petits-déjeuners hebdomadaires, l’équipe du CAARUD Le 108 a souhaité proposer la même expérience à Bourges.

Libre accès à la boisson

1 fois par mois, les personnes accompagnées par le CAARUD sont invitées à partager un moment convivial autour de la préparation et la dégustation d’un petit-déjeuner. Pendant la saison estivale, les petits-déjeuners sont réalisés derrière la piscine du centre nautique et  pendant la période hivernale, ils se déroulent dans les locaux du CAARUD.

Les intervenants ont mis en place un système d’inscription afin de prévoir au mieux la quantité de nourriture à apporter. Sans inscription, il est malgré tout possible de participer à l’atelier. Dans le cas où il y aurait une forte adhésion, l’activité pourrait être répétée deux fois par mois

Installation du petit-déjeuner en extérieur

En fonction des souhaits de chacun, les intervenants sélectionnent chaque mois les produits alimentaires à amener pour l’atelier petit-déjeuner. Les professionnels sont amenés à aller acheter les dernières courses si d’autres envies surviennent. 

Professionnels et personnes accueillies contribuent à l’organisation du petit-déjeuner en passant par sa préparation et son installation. Chacun se répartit les rôles et s’entraide pour réaliser un événement à la hauteur des attentes. Un moment où chacun peut partager ses connaissances et ses expériences culinaires. Un bon moyen de favoriser la socialisation et la participation de chacun dans la vie de la structure.

Emballage des aliments

Préparation du petit-déjeuner

Ces services ont été proposés dans le but de répondre à plusieurs objectifs : 

  • Créer du lien social 
  • Rompre l’isolement du public précaire en allant à leur rencontre 
  • Garantir l’accès à l’alimentation à toute période de l’année
  • Promouvoir la participation du public au fonctionnement de la structure

Plusieurs participants ont pu nous confier : “Ce sont des moments de partage sympathiques qui permettent de se réunir en intérieur ou en extérieur et de retrouver des connaissances.”

Toutes les personnes accompagnées sont contentes des moments qu’elles ont pu partager toutes ensemble et reconnaissantes du geste fait à leur égard. Les professionnels apprécient ces moments collectifs qui leur permettent de pouvoir discuter de manière plus conviviale de sujets parfois délicats ou difficiles à aborder dans la vie de tous les jours.

Discussion avec une personne accompagnée par le CAARUD Le 108

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La chronique – Atelier contes au Centre social Cher Tsiganes

Cette semaine on se retrouve au Centre social Cher Tsiganes à Bourges pour la 10ème chronique !

Le Centre social accueille et accompagne les gens du voyage dans l’ensemble de leurs démarches d’insertion et de citoyenneté au plus près de leurs lieux de vie. De nombreuses activités à destination des familles sont mises en place par l’équipe. Dans le cadre du projet d’action lié au développement du soutien scolaire et de l’apprentissage des enfants, les professionnels proposent chaque année aux voyageurs un atelier contes

En effet, l’équipe a pu constater que les livres ne font pas partie de l’univers quotidien de la plupart des familles. Les caravanes étant trop petites, il reste difficile pour les voyageurs de trouver de la place pour stocker des bouquins. Le but est clair, donner la chance aux enfants de pouvoir élargir leur culture personnelle en mettant régulièrement des contes à leur disposition pour qu’ils puissent les découvrir et les feuilleter

Cet atelier a été proposé pour répondre à 4 principaux objectifs : 

  • Susciter l’imagination 
  • Inciter à la lecture
  • Développer les connaissances en français 
  • Favoriser les liens intergénérationnels 

Destiné aux enfants et aux parents, cet atelier est proposé plusieurs fois par an lorsque les beaux jours sont de retour. Catherine, bénévole conteuse, co-anime l’activité directement sur les aires d’accueil et les lieux ou les voyageurs se déplacent régulièrement l’été. Durant 1h30, Catherine lit aux enfants différents livres à l’aide de plusieurs supports tels qu’un “raconte-tapis” ou encore un “castelet”.

Utilisation du “raconte-tapis” par la conteuse Catherine

“Qu’est-ce qu’un raconte-tapis ? Et un castelet ?”

> Un raconte-tapis, c’est un grand paysage aux formes modelées par rembourrage qui, une fois installé au sol, servira de cadre au conteur ou à l’enfant pour faire évoluer les personnages de l’histoire. 

> Un castelet, c’est un élément de décor de théâtre de marionnettes servant de cadre à l’espace scénique. 

Grâce à ces supports, la bénévole invite les enfants à participer aux histoires. Chacun a son personnage et peut imiter les bruits qu’il souhaite grâce à des instruments de musique mis à leur disposition. Les professionnels ont décidé de favoriser l’apprentissage par le jeu afin de stimuler les compétences de chacun. Ils estiment que le jeu donne à l’enfant un but précis, concret et l’incite à s’impliquer dans celui-ci. Le jeu est le contexte idéal pour tester leurs connaissances afin d’approfondir la compréhension et l’apprentissage.

Utilisation du “castelet” par la conteuse Catherine

Les parents se joignent régulièrement à l’activité, interpellés par les enfants qui veulent s’amuser et partager ce moment avec eux. Un bon moyen de pouvoir parler avec eux de la scolarité de leurs enfants, de leurs difficultés liées à l’apprentissage et d’évoquer leur enfance de voyageurs

Les enfants attendent chaque année avec impatience le retour de l’atelier. Ils espèrent que les beaux jours arriveront vite pour pouvoir se réunir, s’amuser et voyager dans un monde imaginaire tous ensemble. Cette année, l’équipe espère pouvoir clôturer l’atelier par un spectacle, affaire à suivre… Nous remercions Catherine pour son engagement.

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La chronique – Formation et prévention au VHC au Csapa résidentiel et aux ACT

Cette semaine on se retrouve autour d’actions de formation et de prévention sur le virus de l’hépatite C auprès des professionnels et résidants de nos établissements résidentiels du Loiret pour la 9ème chronique !

Les usagers de drogues constituent une population particulièrement à risque vis-à-vis des infections du VHC (virus de l’hépatite C). En effet, la proportion de personnes affectées par le VHC chez les usagers de drogue est de 44%, selon les données de l’enquête ANRS-Coquelicot 2011*.

Pour réduire les risques et les dommages (RdRd), liés à la transmission des infections, des mesures sont déployées : 

  • l’éducation aux risques
  • l’accès facilité au dépistage

Traduit en actions, cela donne des actions de formations auprès des professionnels et des actions de sensibilisation et de dépistage auprès des résidants.

Formation des professionnels du Loiret

Des journées de formation ont été mises en place pour tous les professionnels des établissements résidentiels de l’Association (à savoir : La Levée, La Préface, Les ACT la Parenthèse).

L’action a débuté en Novembre 2022 avec Muriel BOEUF, Intervenante du Laboratoire Gilead. Puis, en janvier 2023 avec l’intervention du Dr CAUSSE, Hépatologue à l’hôpital d’Orléans.Tous les professionnels ont été sensibilisés au VHC et à son dépistage pour pouvoir ainsi favoriser l’accès aux soins des personnes qui seraient concernées.

Intervention de Muriel BOEUF du Laboratoire Gilead
Intervention du Dr CAUSSE, Hépatologue à l’hôpital d’Orléans

Sensibilisation auprès des résidants

Des ateliers de sensibilisation ont ensuite été organisés pour les résidants, en janvier et février 2023. Les résidants ont pu échanger autour du VHC à partir de leur connaissance et des pratiques pour prévenir les risques. Les cartes illustrées du jeu “Info/Intox” ont permis d’enrichir le dialogue.

Atelier de sensibilisation au VHC autour du jeu “Info/Intox” édité par l’Apléat-Acep
La fresque réalisée par les résidants

Un atelier de création d’un flyer de sensibilisation par et pour les résidants a ensuite été proposé. Chacun a été invité à récolter les informations principales pour transmettre l’information autour de soi. Tous se sont accordés sur la façon de présenter les informations et l’importance de les illustrer pour attirer l’attention.

C’est en Atelier d’Art Thérapie encadré par Raphaëlle DAOUPHARS, Art thérapeute, que les résidants ont illustré le sujet. Merci à Raphaëlle DAOUPHARS, Art thérapeute d’avoir permis aux résidants d’exprimer leur créativité au travers d’une œuvre commune. 

Une fresque a été réalisée, et a permis d’illustrer la brochure d’information qui sera distribuée à l’occasion de la journée thématique le 13 avril prochain. La fresque sera également exposée dans les locaux du CAARUD à cette occasion.

Rendez-vous le jeudi 13 avril au CAARUD pour une journée “Agir contre l’hépatite”

Le jeudi 13 avril, est organisé au CAARUD Sacados, en partenariat avec le CHRO et avec la présence d’un Hépatologue, une journée de sensibilisation et dépistage du VHC. 

Cette journée permettra aux personnes accompagnées par nos services : 

  • de s’informer 
  • de réaliser un TROD et/ou un dépistage, 
  • de rencontrer un Hépatologue pour une consultation gratuite (sur RDV auprès de Sandie DA COSTA). 

Mais aussi, aux professionnels de l’Association de venir échanger sur le sujet.

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*(Jauffret-Roustide, M., et al. Estimation de la séroprévalence du VIH et de l’hépatite C chez les usagers de drogue en France-Premiers résultats de l’enquête ANRS-Coquelicot 2011. BEH 39- 40 (novembre 2013))