TAPAJ – Témoignages de jeunes accompagnés  

TAPAJ (Travail Alternatif Payé A la Journée), c’est un programme innovant et positif d’insertion par le travail à destination des jeunes de 16 à 25 ans en situation de grande précarité, déployé par l’Apléat-Acep Association de santé et de solidarité. 

TAPAJ offre aux jeunes sans emploi ni formation la possibilité d’avoir accès à quelques heures de travail moyennant un salaire versé le jour même. Cette modalité d’activité est ainsi source de revenu légal, avec un minimum de contrainte d’accès. Par ce biais, le jeune développe non seulement son estime de soi, mais également un savoir-faire et un savoir-être professionnels. 

En 2023, à Orléans, ce sont : 

  • 73 jeunes accueillis par le dispositif, 
  • 229 plateaux de travail effectués, 
  • 341 accompagnements éducatifs réalisés. 

Pour illustrer ces parcours, voici les témoignages de quelques jeunes accompagnés par le programme TAPAJ. 

Témoignage de Maxime 

Être accompagné par le dispositif TAPAJ, c’est ce qui a permis à Maxime de réduire sa consommation de cannabis et de pouvoir se projeter dans l’avenir. 

Merci pour ton témoignage Maxime ! 

Témoignage de Noa 

Être accompagné par le dispositif TAPAJ, c’est ce qui a permis à Noa de retrouver la motivation et le goût pour le travail. 

Merci pour ton témoignage Noa ! 

Témoignage dAna 

Être accompagnée par le dispositif TAPAJ, c’est ce qui a permis à Ana de retrouver le sourire et d’avoir de nouveaux projets. 

Merci pour ton témoignage Ana ! 

Témoignage de Doriane  

Être accompagnée par le dispositif TAPAJ, c’est ce qui a permis à Doriane d’être plus autonome, d’arrêter de fumer et de se sentir mieux dans sa vie. 

Merci pour ton témoignage Doriane ! 


Pour l’Apléat-Acep, TAPAJ a permis à 73 jeunes d’être accueillis avec chacun.e leurs histoires et raisons. C’est ce qui les ont poussés à vouloir se faire accompagner. Les parcours de ces 4 jeunes en témoignent ! 

Pour en savoir plus sur le dispositif TAPAJ : https://apleat-acep.com/tapaj/  

Claire BOTTE, Présidente de l’Association Apléat-Acep mise à l’honneur dans l’Exposition photo « Loirétaines engagées »

Claire BOTTE, Présidente de l’Association Apléat-Acep mise à l’honneur dans l’Exposition photo « Loirétaines engagées »

Chaque année, le Département du Loiret met en lumière des Loirétaines à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Parmi les portraits des Loirétaines engagées en 2024, nous sommes fiers de vous partager celui de Mme Claire BOTTE, Présidente de l’Association Apléat-Acep. Une femme engagée au service des autres et de notre Association depuis 1991 !

Pour découvrir le catalogue de l’exposition, cliquez ici

Pour écouter le témoignage de Mme Claire Botte “L’humain avant tout”, cliquez ici

L’exposition est visible jusqu’au 29 mars 2024 dans le hall de l’Hôtel du Département, situé 15 rue Eugène Vignat à Orléans.

Pour en savoir plus :

Égalité de rémunération entre les femmes et les hommes et obligations des employeurs 2023

Toutes les entreprises d’au moins 50 salariés ont l’obligation de calculer et de publier leur Index de l’égalité professionnelle chaque année et au plus tard le 1er mars. Cet index se calcule sur 100 points sur la base des 4 indicateurs suivants :

  • L’écart de rémunération femmes-hommes : 0 à 40 points
  • L’écart de répartition des augmentations individuelles : 0 à 35 points
  • Le pourcentage de salariées augmentées au retour de congé de maternité : 0 à 15 points
  • La parité parmi les 10 plus hautes rémunérations : 0 à 10 points

 
Les différents indicateurs sont calculés à partir des données de la période de référence annuelle (du 01/01/2023 au 31/12/2023).

Résultats obtenus :

La note de l’APLEAT-ACEP est de 98/100 pour l’année 2023.

Retour sur les Portes Ouvertes du CSAPA ambulatoire d’Orléans – 15 février 2024 

Retour sur les Portes Ouvertes du CSAPA ambulatoire d’Orléans – 15 février 2024 

Le jeudi 15 février, les partenaires de l’Apléat-Acep ainsi que les acteurs locaux étaient invités à participer à l’inauguration des nouveaux locaux du CSAPA ambulatoire d’Orléans : “La Station” pour les – 23 ans et “Le 10 Bis” pour les + 23 ans. 

Le Conseil d’Administration, représenté par sa Présidente, la Direction Générale ainsi que l’équipe pluridisciplinaire ont accueilli les participants dans les nouveaux locaux du CSAPA ambulatoire, investis depuis quelques mois. 

Programme 

Mot de bienvenue de la Présidente et de la Directrice Générale  

L’accueil des participants a débuté par un discours de Mme BOTTE, Présidente et Mme NEVEU, Directrice Générale.

Découverte de l’offre de soins et des équipes

Les participants ont ensuite pu découvrir la large offre de soins du CSAPA ambulatoire d’Orléans, au sein des services :

La Station (- 23 ans) 

  • Accompagnement des jeunes consommateurs et de leur entourage 
  • Présentation du binôme jeux – Jeux de Hasard et d’Argent et dispositif – Station Game  
  • Présentation des entretiens familiaux 
  • Programmes de prévention et Centre de formation 
  • Consultations extérieures & Aller-vers 

Le 10 Bis (+ 23 ans) 

  • Parcours de la personne accompagnée  
  • Accompagnement médical et Traitements de Substitution 
  • Réduction des risques et des dommages 
  • Offre EMDR 
  • Consultations extérieures & Aller-vers 

Les Portes Ouvertes se sont terminées autour d’un brunch durant lequel il a été agréable d’échanger en toute convivialité. 

Cette matinée Portes Ouvertes a réuni plus de 150 personnes. 

Un temps de rencontre qui a permis d’échanger sur les pratiques de chacun et d’envisager d’éventuels futurs partenariats. Une très belle réussite ! 

Quelques photos 

Retour dans la presse 

La République du Centre ainsi qu’Orléans Mag ont eu la gentillesse de se déplacer pour s’entretenir avec Mme BOTTE, Présidente, Mme NEVEU, Directrice Générale, Mme ROY, Directrice Générale Adjointe et Mme CHAUMONTET, Cheffe de service du CSAPA ambulatoire d’Orléans.  

Merci au journaliste David CREFF pour le bel article publié le 16 février 2024.

Merci à Mme PREVOST, journaliste et M PUYO, photographe pour Orléans Mag pour leur présence (Article à paraitre prochainement).  

Nous remercions l’ensemble des participants de s’être déplacé pour venir nous rencontrer ! Nous restons disponibles pour échanger sur d’éventuels projets communs. 

Témoignages de nos collaborateurs – Rémi, Intervenant de prévention

L’interview vidéo collaborateur de Rémi, intervenant de prévention

« Ma plus grande fierté, c’est de réussir à aider concrètement les jeunes et l’importance que nous portons à nous focaliser sur des méthodes efficaces et prouvées scientifiquement. » 

Rémi est intervenant de prévention. Il travaille pour l’association au sein du service PISTES à Orléans. Pour partager son métier d’intervenant de prévention au sein de l’Apléat-Acep, il a accepté de répondre à quelques questions. 

  • Quelles sont les principales missions d’un intervenant de prévention ?
  • A quoi ressemble une journée de travail type ?
  • Quels sont les principaux défis professionnels ?
  • Quels sont les atouts du poste ?
  • Quelles sont les qualités indispensables pour ce poste ?
  • Quelle est sa plus grande fierté ?
  • Pourquoi avoir souhaité travailler dans une association ?
  • 3 conseils à un futur collaborateur ?

Pour découvrir tous les métiers de l’Apléat-Acep, Association de santé et de solidarité en région Centre-Val de Loire : https://apleat-acep.com/nos-metiers/

Témoignages de nos collaborateurs – Nicolas, Infirmier Diplômé d’État

« C’est toujours réjouissant de voir que les actions que l’on met en place portent leurs fruits et jouent un rôle important dans l’accomplissement des projets personnalisés des patients. » 

Nicolas est infirmier. Il travaille pour l’association depuis septembre 2023 au sein des Appartements de Coordination Thérapeutique (ACT) à Montargis. Pour partager son métier d’infirmier au sein de l’Apléat-Acep, il a accepté de répondre à quelques questions. 

ACT : Appartements de Coordination Thérapeutique à destination de personnes en situation de fragilité psychologique et sociale et atteintes de maladies chroniques 

Quelles sont vos principales missions en tant qu’Infirmier ? 

Mon rôle est à l’interface du social et du médical. Je contribue à la réussite du projet médical de chacun des patients accompagnés en développant leurs compétences personnelles tout en m’appuyant sur les ressources dont on dispose en tant que professionnel de santé. Je dois m’ajuster au tempo des résidants, prendre en compte les observations quotidiennes de mes collègues et les attentes des Coordinateurs de parcours.  

Je travaille en étroite collaboration avec le Médecin Coordinateur, auquel je rends compte de l’évolution des résidants, et pour lesquels je peux mener des actions d’Éducation Thérapeutique individuelles ou collectives. Mon objectif est de ne pas me substituer aux acteurs de soins. Je coordonne leurs actions en soutenant l’accès aux soins du droit commun dans un souci d’autonomie du résidant dans la prise en charge de sa santé. J’agis en accord avec les souhaits et projets des résidants. 

A quoi ressemble votre journée de travail type ? 

Comme beaucoup de journée de travail, je consulte mon agenda, j’échange avec mes collègues sur les actions de la journée et je traite mes mails.  

Ensuite je réalise des visites au domicile des patients pour les suivis réguliers afin d’évaluer l’évolution de leurs parcours et de réajuster notre plan d’action si besoin en fonction des objectifs personnels posés. Mais à vrai dire il n’y a pas forcément de journée type, car je peux également passer des appels téléphoniques avec des services de soins, répondre aux urgences ou encore concevoir des programmes d’Éducation Thérapeutique. 

Quels sont vos principaux défis professionnels ? 

  • Tisser des liens avec les partenaires pour assurer un réseau de soutien stable et pérenne aux patients 
  • Mettre en place des ateliers d’Éducation Thérapeutique à destination des patients en les accompagnant et en leur donnant les ressources nécessaires pour être plus autonomes. Nous nous devons d’être imaginatifs au service d’un public arrivant aux termes de parcours de santé traumatiques, complexes et/ou de parcours migratoires. Il faut être humble et patient. 

Quelles sont les difficultés liées à la nature de votre travail ? 

Je dirais que c’est un travail principalement axé sur le relationnel, il est donc nécessaire de bien doser la disponibilité mentale et psychologique que l’on peut avoir face à des situations de précarité avancée. Le challenge est de comprendre le point de vue de chacun, de partager l’information utile/pertinente et d’être pédagogue. Les difficultés tiennent aussi au contexte de désertification médicale et des moyens existants sur le territoire en termes de transports notamment. 

Qu’est-ce que vous préférez dans votre travail ? 

  • J’aime particulièrement le travail pédagogique réalisé avec mes collègues et la mise en lien entre les résidants et les partenaires professionnels 
  • Le lien avec les personnes que nous accompagnons, leurs compétences et leurs capacités à mettre en œuvre leur projet de vie et leur résilience face aux aléas de la maladie chronique 

Selon vous, quelles sont les qualités indispensables à avoir pour exercer le métier d’Infirmier au sein de l’Apléat-Acep ? 

  • Porter une attention particulière au territoire rural et ses spécificités sociologiques, économiques et démographiques 
  • Être mobile 
  • Adhérer aux valeurs de l’association 
  • Être à l’écoute, humble, patient 
  • Avoir de l’empathie 

Quelle est votre plus grande fierté au travail ? 

Ma plus grande fierté est de voir que les valeurs que je porte au quotidien sont le reflet des projets mis en place dans le cadre de mon travail. C’est toujours réjouissant de voir que les actions que l’on met en place portent leurs fruits et jouent un rôle important dans l’accomplissement des projets personnalisés des patients. 

Pourquoi avoir souhaité travailler dans une association et plus particulièrement à l’Apléat-Acep ? 

Ma précédente expérience dans le monde hospitalier m’a permis de me rendre compte que les associations permettent une souplesse, une proximité que n’ont pas les grandes institutions et offrent des perspectives professionnelles plus innovantes au regard des enjeux de demain sur la santé. L’Apléat-Acep m’offre cette opportunité dans un contexte géographique où j’aime vivre tout en apportant une diversité de services et de modes de prise en charge qui répondent à ma culture professionnelle. 

Si vous deviez donner 3 conseils à un nouveau collaborateur, quels seraient-ils ? 

  • Être à l’écoute de l’équipe, s’enrichir de la diversité des points de vue professionnels 
  • Se documenter sur l’actualité et les défis sociétaux pour mieux comprendre les personnes que nous accompagnons 
  • Avoir un bon équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle pour pouvoir accompagner au mieux ces personnes 

Vous souhaitez en savoir plus sur nos offres d’emploi, les métiers de l’Association Apléat-Acep ? Rendez-vous sur la page “Nos métiers“.

Cyber Repère – Stop au cyberharcèlement

Le dispositif Promeneurs du Net du Cher a été associé à la création d’un outil pour sensibiliser et informer sur le Cyberharcèlement – projet porté par le CRIJ de la Région Centre-Val de Loire

Le Conseil régional du numérique et le Conseil régional de la jeunesse de la Région Centre-Val de loire ont souhaité se mobiliser en impulsant un projet majeur de sensibilisation des jeunes sur son territoire. Ce projet répond aux priorités nationales définies dans la stratégie numérique régionale 2023-2027 et la stratégie régionale pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

Le CRIJ de la région Centre-Val de loire a ainsi réuni un collectif d’expert.e.s autour de cette thématique, dont la Coordination Promeneurs du Net 18, qui a permis de réaliser 3 supports :

  • un outil de prévention “CYBER REPERE”
  • un livret pédagogique pour les prescripteurs.rices,
  • un site internet grand public “stop-harcèlement”

L’outil de prévention sera édité à environ 80 000 exemplaires et distribué auprès des jeunes et des professionnels de la région Centre-Val de Loire. Il sera ainsi diffusé aux personnes que nous accompagnons et mis à disposition des professionnels de l’association.

A la fois pensé pour les victimes (mais aussi à destination de potentiels auteurs ou de témoins), il se veut être un support pour la communauté éducative et les parents qui font partie du processus de soutien des jeunes.

La participation de la Coordination Promeneurs du Net 18 a permis de mettre en relief l’importance / la place des parents dans des besoins de repérage et de soutien aux jeunes victimes.

La prévention numérique, portée par la coordination Promeneurs du Net 18, a pointé le fort enjeu d’élargir cette réflexion (ainsi que ces supports) auprès d’un public de plus en plus jeune (les collégiens et même les élèves de primaire, déjà concernés par cette problématique).

Pour revoir la table ronde :

Plus d’information sur le site Cyber Repère – Stop Cyberharcelement (stop-cyberharcelement.fr)

Téléchargez les outils

La chronique – La RdR Alcool (Réduction des Risques Alcool)

La chronique – La RdR Alcool (Réduction des Risques Alcool)

Comprendre ce qu’est la RdR Alcool 

Devenue une politique de santé publique en 2016, la Réduction des Risques Alcool permet d’éviter les ruptures de parcours et l’aggravation des situations. Cette méthode d’accompagnement fait partie de l’offre de soin des établissements médico-sociaux du pôle addictologie de l’association. Voici des éléments de compréhension de la RdR Alcool et sa mise en œuvre à l’Apléat-Acep. 

Quelques chiffres clés 

43 millions de Français consomment de l’alcool et 10 millions ont une consommation d’alcool quotidienne. 
Alors que 24% des 18 à 75 ans dépassent les repères de consommation, selon une étude Santé Publique France, 5 millions de personne se disent en difficultés face à leur consommation d’alcool. 
L’alcool est la 2ème cause de mortalité évitable après le tabac, avec 41 000 décès par an liés à l’alcool. 

Vers une prise en charge adaptée  

Alors que la proposition standard de prise en charge face à une problématique liée aux consommations d’alcool est l’arrêt de ces consommations, cette solution s’avère peut efficace sur un certain nombre de personne avec une reprise majoritaire de la consommation suite à un arrêt. 

Par ailleurs, l’usage dangereux d’alcool et drogues est l’un des problèmes de santé et de société les plus stigmatisés. Le sentiment de honte et de culpabilité généré par cette stigmatisation renforce les consommations. 

Ainsi, c’est une spirale infernale qui peut être vécue par les personnes en difficulté avec leur consommation d’alcool :  

  • ma consommation est un problème 
  • l’alcool est diabolisé 
  • je ressens de la culpabilité, de la honte face à cette consommation 
  • je tente d’éradiquer l’alcool  
  • si je reprends les consommations, je ressens un profond échec 
  • il entraine un renforcement des consommations et de l’isolement 
  • un découragement  
  • un renoncement aux soins 
  • cela aggrave mon état de santé 

Alors pour éviter les ruptures de prises en charge et l’aggravation des situations, il apparait important de tenir compte des impacts de ces consommations. 
C’est dans ces situations particulières qu’intervient le concept de Réduction des Risques Alcool (RdR Alcool). 

La RdR Alcool, c’est d’abord une méthode d’accompagnement adaptée aux besoins spécifiques des personnes en difficultés face à leur consommation. Cette méthode limite les risques sur le plan physique, psychique et social. 

Elle est devenue une politique de santé publique en s’inscrivant dans la loi de 2016 de modernisation de notre système de santé. Elle reconnaît officiellement les démarches d’accompagnement et de soins inconditionnels dénués d’impératif d’abstinence.  

Formation et déploiement au sein de l’Apléat-Acep 

En septembre 2022, 20 professionnels de l’association (des CAARUD Sacados et Le 108, des CSAPA Le 10 Bis, le Caet, La Levée et La Préface) ont été formés par Mme Emmanuelle LATOURTE de l’association santé! 

En effet, l’association santé! propose une déclinaison opérationnelle du concept RDR Alcool via 3 axes d’intervention :  

  • Une façon différente de parler d’alcool via un discours spécifique non excluant, non culpabilisant 
  • Une façon différente d’accueillir les personnes via l’adaptation des postures  
  • Une façon différente d’intervenir auprès des personnes en s’attachant à leurs besoins spécifiques 

Cette approche a pour finalité l’amélioration de la qualité de vie et le rétablissement. 

Les professionnels ont été formés aux 2 méthodes ici! et iaca!  :  

  • dans un collectif (la méthode ici!) pour permettre l’inclusion des personnes consommatrices d’alcool et favoriser l’accès au soin 
  • en individuel (la méthode iaca!) pour guider le professionnel dans l’élaboration, la co-construction et la coordination du parcours de santé de la personne 

Suite à cette formation, les actions se sont mises en place dans les établissements du pôle addictologie de l’association. 

Une consommation acceptée au CAARUD 45 

Au CAARUD Sacados à Orléans, depuis fin décembre 2022, la consommation d’alcool est autorisée dans les locaux.   

La Réduction des Risques (RdR) est l’une des missions d’un CAARUD (Centre d’Accueil et Accompagnement à la Réduction des Risques pour Usagers de Drogue). 

La RdR appliquée au produit Alcool repose sur deux grands principes : 

  1. L’absence de jugement à l’égard des consommations  
  2. La dispensation de conseils visant à diminuer les impacts négatifs des prises 

Ainsi, les conseils suivants font partie de l’approche visant à améliorer la qualité de vie et le rétablissement :  

  • Veiller à l’hydratation, à l’alimentation et au sommeil 
  • Eviter les pics de consommations (surconsommation et sous consommation) 
  • Diminuer la stigmatisation et la culpabilité ressentie par les personnes consommatrices d’alcool 
  • Travailler sur le concept de gestion des consommations, qui propose une alternative à l’abstinence, que certaines personnes ne sont pas en mesure d’atteindre 

La première action mise en place par l’équipe du CAARUD Sacados a été d’accepter les consommations d’alcool lors d’un repas de Noël pour les usagers. La consommation, encadrée à deux unités d’alcool maximum selon les recommandations de l’OMS, a été bien reçue par les usagers. L’annonce de la possibilité de désormais consommer de l’alcool au CAARUD a, elle aussi, été bien perçue. L’ambiance lors du repas était bonne. Il n’y a eu aucun débordement lié aux consommations. 

Repas de Noël pour les usagers du CAARUD Sacados à Orléans

Des affichages ont été mis en place dans les locaux, avec des messages forts visant à déculpabiliser les consommateurs et à ouvrir le dialogue sur l’alcool. De nouvelles boissons ont été proposées (smoothies, sodas, bières sans alcool) afin d’encourager l’hydratation des personnes consommatrices.  Un panier de légumes récupéré auprès de l’association Solembio a permis de travailler autour de l’alimentation. Un stock de bières a été placé dans la pharmacie. Il permet de fournir de l’alcool aux personnes qui présenteraient des symptômes de manque. Les périodes d’abstinence forcées étant très dangereuses pour les personnes dépendantes à l’alcool.  

Avant que l’alcool ne soit autorisé au CAARUD, les usagers devaient se cacher pour consommer ou étaient contraints de boire rapidement leur cannette. Cette interdiction ne favorisait pas le travail autour des consommations. Elle accentuait la forte stigmatisation vécue par les consommateurs d’alcool, notamment lorsqu’ils consomment dans l’espace public.  Certains usagers qui passaient auparavant de manière très rapide prennent désormais le temps de se poser.  

Pouvoir consommer au CAARUD, c’est pouvoir consommer en sécurité, sans se sentir jugé ou exclu, tout en travaillant à diminuer les risques liés aux prises.

Le Bar à jeux au CTR La Levée 

C’est le même constat qui a été fait par les équipes du Centre Thérapeutique Résidentiel La Levée à Orléans. Les consommations d’alcool s’effectuent à l’extérieur, seul, et de manière parfois intensive (binje drinking). Les temps dit “creux”, sans activité, sont propices aux cravings. L’interdiction de consommer ne permet pas de s’essayer à consommer autrement. Pour certaines personnes, il est parfois très difficile d’atteindre une abstinence totale.  

L’équipe a imaginé une activité sur un temps de partage autour de jeux de société divers, avec la possibilité de consommer une ou deux unités d’alcool, encadré par des professionnels. Ces consommations sont payantes, sous forme de ticket acheté au préalable.  

L’activité a fait l’objet d’un questionnaire auprès des résidants avant sa mise en place. Il a permis de recueillir les avis et intérêts de chacun. Un temps de sensibilisation autour de l’alcool, de la législation en vigueur et de la RdR a également été mené en amont de la première activité. 

Le bar à jeux du CTR
La plaquette de l'action et l'aperçu des cartes du Bar à Jeux

Intitulé “Bar à jeux”, l’activité dure 2 heures et est encadrée par 2 professionnels (psychologue et aide médico-psychologique). La participation des résidants relève de la libre adhésion. 

Le “bar” est composé de différentes boissons, à l’image d’un lieu que l’on pourrait fréquenter en dehors de l’établissement : bière, alcool fort mais aussi café, thé, jus de fruit et sodas. Les conditions requises pour participer à l’activité sont de ne pas avoir consommé d’alcool avant celle-ci (évaluation orale et éthylotest peuvent être utilisés) et adhérer à la charte mise en place.   

Cette activité permet aux résidants participants d’apprendre à consommer autrement, de renouer avec le plaisir via une activité ludique (le jeu) et via le partage de valeurs d’entraide. 

Depuis mai 2023, 6 séances ont eu lieu avec 15 participants sur la base du volontariat, sur divers temps de la semaine (le matin, en début et fin d’après-midi). 

De nouvelles formations envisagées pour enrichir l’offre de soin 

Enthousiasmé par l’expérience positive d’Orléans, c’est l’ensemble de l’équipe du CAARUD Le 108 à Bourges qui sera formée à la RdR Alcool pour intégrer la pratique au sein de l’établissement d’ici la fin de l’année 2024. 

Une formation est également envisagée pour l’équipe des CSAPA ambulatoires d’Orléans et Bourges, couplée à une réflexion pour intégrer au mieux l’approche RdR Alcool au sein de l’offre de soin des établissements. 

Pour aller plus loin 

L’Apléat-Acep déploie un nouveau programme de prévention : CE8

Le service PISTES de l’association déploie dès à présent le tout nouveau programme de prévention CE8 (Compétences Émotionnelles en 8 séances) dans les départements du Loiret (45) et du Cher (18), en région Centre-Val de Loire.

Un programme innovant en 8 séances pour développer ses compétences émotionnelles

Le programme, répartie en 8 séances de 2h00, a été développé par une équipe de chercheurs en psychologie spécialisés dans le domaine des émotions (Ilios Kotsou, Joran Farnier, Rebecca Shankland, Moïra Mikolajczak, Jordi Quoidbach). Il fournit des outils concrets pour développer les compétences émotionnelles en prévention et dans l’accompagnement de personnes en difficulté.

Il s’agit d’un programme complet sous la forme d’un parcours en 8 séances, qui a fait l’objet de plusieurs recherches et qui est en libre accès pour les professionnels, avec un livret pour les participants. Plusieurs études attestent de son efficacité et le format en 8 séances présente une acceptabilité intéressante pour le déploiement sur le terrain.

Le programme est ainsi déployé, avec nos partenaires, en région Centre-Val de Loire à destination des jeunes de 16 à 25 ans. Il est financé avec l’aide du Fond de lutte contre les addictions.

Les objectifs du programme CE8

A travers des échanges collectifs, des apports théoriques et des mises en situation répartis ces 8 séances de 2 heures, CE8 vise à :

  • Identifier les émotions
  • Comprendre les émotions
  • Réguler les émotions
  • Exprimer les émotions
  • Utiliser les émotions
  • Développer les émotions ressources

Présentation du formateur du programme “Compétences Émotionnelles en 8 séances”

Joran Farnier, formateur pour CE8, a accepté de répondre à nos questions. Après une présentation du programme CE8, il met en avant l’importance des compétences émotionnelles et leurs effets, revient sur la formation des professionnels sur ce nouveau programme. Bonne écoute !

Présentation de CE8 par Joran Farnier, concepteur du programme

Déploiement de CE8 en région Centre-Val de Loire

Après avoir participé aux 2 journées de formation avec Joran Farnier, les professionnels de PISTES peuvent dès à présent déployer le programme CE8 au sein des établissements et structures partenaires du Loiret et du Cher, parmi lesquels nous retrouvons :

  • MFR de l’Orléanais, Centre EPIDE de Bourges-Osmoy, CFA Agricole de Bellegarde, CFA BTP Cente-Val de Loire, Lycée Professionnel Jean Guehenno, Département du Loiret, MFR Férolles, Mission Local Cher Sud, Lycée Professionnel Jean Berry et Prévention Insertion ville de Saint-Florent-sur-Cher.

Nous déployons un continuum de programme de prévention dés le plus jeune âge pour prévenir les addictions, pour en savoir plus c’est ici : page “Les programmes de prévention”.

Vous êtes intéressé pour mettre en place le programme CE8 auprès des 16/25 ans dans votre établissement ? Contactez-nous : contact@apleat-acep.com

Pour contacter le formateur, Joran Farnier, rendez-vous sur son site : www.lapsychologiepositive.fr